Youtube Anthologique : Rocky

Publié le par Margot

Ca ne paye pas tant de mine que ça et c'est pourtant la scène fondatrice d'un mythe : la fin du premier match de Rocky Balboa contre Apollo Creed.
Je dois vous l'avouer, j'ai toujours considéré le premier Rocky comme un grand film, comparé aux autres qui ne m'inspirent, au mieux, que du désintérêt. Capturé comme un film social, il raconte essentiellement une histoire d'amour. La boxe sert de décor, de métaphore pour tisser le contexte de cet immigré italien, une force (sous-entendu "de travail"), pauvre, pas toujours très malin, et qui se bat littéralement pour trouver sa place aux Etats-Unis. Le combat contre Creed, personnage toujours lié aux Etats-Unis, par son imagerie, son physique, ses vêtements, son statut social, sonne comme une lutte véritable pour l'intégration.
Et pourtant, par je ne sais quelle magie de la narration, on entre dans ce combat par la porte symbolique pour en sortir dans un sentiment d'humanisme absolu. Les plans se resserent sur les personnages, sur cette intimité violente et le respect qui se forme, sans un mot (ça gacherait tout). Puis vient ce moment de flottement, à la fin du match, que Sylvester Stallone aura essayé de répéter d'innombrables fois sur plus y parvenir, ce moment d'amour pur lorsque Adrienne vient sur le ring.

Rocky est un film qui s'achève sur deux "I love you" et ça a été sa plus grande légende. C'est quelque chose qu'on oublie trop souvent lorsque quelqu'un se met à chanter "Eye of the tiger" ou à discourir sur Mister T.
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J
Ben alors, t'as été mise KO par Rocky ou mordue par un beau vampire? :-) <br /> J'suis en train de préparer mon p'tit blog à môam, je te filerai l'adresse. <br /> Biz !
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M
OUI ! Jericho, envoie moi ton blog, je te mettrai dans mes liens star ! ;)
J
Ah, Rocky... En fait, j'y vois plutôt un grand mythe populaire... Car malgré toute sa sincérité désarmante, je n'ai jamais vraiment adoré ce film, que je trouve peut-être un peu trop pur dans ses sentiments, justement... C'est un peu délicat à expliquer pourquoi car on pourrait donner l'impression d'être un gros cynique. Mais la linéarité du scénario est telle que le film devient trop évident dans ses intentions, trop cash dans ses émotions, même si je comprends que la simplicité de cette fable humaniste ait pu toucher autant de spectateurs... Bon, je suis peut-être trop habitué à aimer les histoires complexes ou mystérieuses. :) <br /> En tout cas, une chose est sûre : Stallone avait été touché par la grâce.
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